Première session de formation en pédopsychiatrie : 25 psychiatres et 30 infirmiers concernés
Le lancement de la première session de formation des psychiatres en pédopsychiatrie et des infirmiers a eu lieu hier au niveau de 12 structures sanitaires spécialisées, identifiées comme ayant développé des actions spécifiques pour les jeunes malades mentaux. Le coup d'envoi de cette session a été donné par M. Bouakaz, directeur des services sanitaires, à l'EHS Mahfoud Boucebsi de Chéraga.
Organisé par le ministère de la Santé, piloté par le Pr Kacha et parrainé par les Prs Philippe Mazet et Martine Mycquel, pédopsychiatres français, ce cycle de formation est composé de 8 sessions pour les psychiatres et de 2 sessions pour les infirmiers d'une durée de 5 jours par mois chacune. Cette formation touchera 25 psychiatres en pédopsychiatrie qui auront à acquérir les connaissances nécessaires dans la prise en charge adaptée des enfants et des adolescents en souffrance mentale et 30 infirmiers en guidance infantile qui auront à acquérir les connaissances nécessaires pour assister les psychiatres dans la prise en charge adaptée des enfants en souffrance mentale.
A l'ouverture de cette session, M. Bouakaz, directeur des services de santé a insisté sur ce genre de formation organisé en collaboration avec l'OMS qui a consacré la décennie 2000-2010 à la promotion de la santé mentale dans le monde. Le représentant du ministère n'a pas manqué de rappeler les objectifs visés par le programme national de santé mentale qui se résument en la promotion de la santé mentale, la prévention, le traitement précoce et adapté des troubles mentaux, neurologiques et psycho-sociaux ainsi que la réadaptation et l'intégration sociale des personnes ayant souffert de graves problèmes mentaux, contribuant ainsi à l'amélioration de la qualité de vie de l'ensemble de la population. Pour les 3 prochaines années, l'orateur a cité le programme 2006-2009 qui insiste sur l'amélioration de l'accessibilité des soins par la création de nouvelles structures spécialisées en psychiatrie ainsi que pour la prise en charge de la toxicomanie.
M Bouakaz n'a pas manqué de citer l'intégration des soins de santé mentale aux soins de santé de base qui doit être renforcée au niveau des centres intermédiaires de santé mentale prévus dans les unités sanitaires de base en réseau avec les services de soins médicaux spécialisés pour qu'ils puissent intervenir de manière coordonnée et efficace. Pour M Bouakaz, "un grand effort reste à faire" en la matière. Et d'ajouter "la santé mentale doit se construire selon une vision éclairée basée sur la lutte collective et positive contre la stigmatisation de la maladie mentale, la discrimination et l'exclusion sociale et prévoyant la participation active des patients, de la famille et de la société civile".
S. Sofi
El Moudjahid - Edition Internet
2 décembre 2006