Décès du Docteur Mohamed Hammouda
C'est avec beaucoup de tristesse et de peine que nous avons appris le décès brutal de notre confrère et ami le Docteur Mohamed Hammouda, survenu le vendredi 19 juillet 2013 à Oran.
Le Docteur Mohamed Hammouda était le médecin-chef de l'hôpital de Sdi-Chami (Oran) et s'apprêtait à prendre sa retraite dans quelques semaines. Il était également le représentant de la SFAP dans l'Ouest Algérien.
Sa discrétion, sa modestie, sa gentillesse et son engagement pour le service public sont une véritable légende. Il avait consacré l'ensemble de sa carrière à l'hôpital de Sidi-Chami. La psychiatrie à Oran lui doit beaucoup.
Ce décès brutal nous a tous bouleversés et émus. Il nous rappelle combien notre existence est fragile et éphémère.
Nous perdons un confrère et un ami. Toutes mes pensées vont à sa famille dont la douleur doit être immense. Je pense également à son frère Djelloul, psychiatre à Oran et qui partage les mêmes valeurs que Mohamed : discrétion, gentillesse, modestie et disponibilité.
Nous présontons à sa famille nos plus sincères condoléances; nous les assurons de notre sincère amitié et partageons leur peine.
Mohammed Taleb
Association de Psychiatrie d’Oran
Hommage posthume au Dr. Hammouda
Une brillante carrière professionnelle avec au bout du compte une retraite bien méritée. Voila sûrement à quoi aspirait notre cher confrère avant cette date fatidique du vendredi 19 juillet. Il nous a quittés un peu trop tôt. Trop tôt même. Le Dr. Hammouda Mohamed a rendu l’âme, terrassé par un arrêt cardiaque. Cette nouvelle fut vécue douloureusement par sa famille, ses proches et ses amis. La blessure est profonde et nous sommes encore sous le choc, plus d’un mois après son décès». Ainsi s’expriment, dans un communiqué, les membres de l’Association de Psychiatrie d’Oran, à travers le récit émouvant de leur représentant, le Dr Heddjadj Abderahmane. Le Docteur Hammouda Mohamed, jeune psychiatre à la fin des années soixante dix, a commencé sa carrière comme praticien hospitalier à l’hôpital psychiatrique de Sidi Chami, près d’Oran. Il vint rejoindre la première équipe de psychiatres algériens qui ont pris en charge la destinée de cet établissement. Le défunt était le seul médecin à exercer à Sidi Chami après le départ des éléments de cette première équipe. Il devint le médecin-chef de l’hôpital et devait consacrer entièrement sa vie professionnelle au service public dans le domaine de la psychiatrie. On lui doit la réorganisation des secteurs hospitaliers et extra hospitaliers en fonction des besoins grandissants de la demande de soins dans ce vaste secteur psychiatrique d’Oran Sidi Chami. Il a mis en place les conditions de formation des résidents en psychiatrie qui vinrent en nombre étoffer l’encadrement du personnel médical et bientôt prendre la relève de l’ancienne équipe de psychiatres hospitaliers. Hammouda fut le premier à créer au sein de l’hôpital psychiatrique de Sidi Chami un service de traitement des toxicomanies. Quand on pense à l’augmentation alarmante du taux des toxicomanies cannabiques et des pharmacodépendances dans la population algérienne, l’ouverture d’un tel service a eu un écho favorable auprès de la société. L’équipe soignante a également accueilli favorablement ce projet qui répond surtout à une nécessité. Le Dr. Hammouda initia dans son service des travaux dans le domaine des affections psychiatriques de l’adolescent et du jeune adulte, travaux qui donnèrent lieu à plusieurs communications lors des différents congrès de Psychiatrie. Il était membre de la Société franco-algérienne de Psychiatrie et a été associé aux travaux programmés lors de ces assises médicales. Il était également membre de la Société algérienne de Psychiatrie et de l’Association de Psychiatrie d’Oran. Le Docteur Hammouda Mohamed était arrivé presque au terme de sa carrière hospitalière. «A noter surtout que le défunt était à deux ou trois semaines de la retraite lorsque la mort l’a ravi à l’affection des siens et à la nôtre. Par ces quelques mots, nous voudrions rendre hommage à la mémoire du Docteur Hammouda Mohamed, confrère aimé et respecté de tous les confrères qui l’ont connu. Nous voulons également assurer sa famille de notre compassion et lui présenter nos très sincères condoléances», rappellent les membres de l’Association de Psychiatrie d’Oran. Rappelons que le défunt fit ses études à Mohammadia (Mascara), avant de rejoindre le lycée Azza de Sidi Bel-Abbes. Ses études de médecine se sont déroulées à l’université d’Oran. Il entreprit sa spécialité au CHU d’Oran et à l’hôpital psychiatrique de Sid Chami. Il fut promu maître assistant et médecin-chef dans ce dernier établissement.
Abdallah Bendenia
LE CARREFOUR D'ALGÉRIE / DIMANCHE 25 AOUT 2013