Troisième congrès franco-algérien de psychiatrie

Le suicide : de la culture aux neurosciences

8-9 juin 2007, Le Corum - Montpellier

image corum

Programme

Table ronde : Suicide et religions

Arguments

En 1993, le Conseil Economique et Social se saisit en France de la question suicide afin de « permettre de sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion à cette souffrance à la vie qui n'offre d'autre issue que la mort » et en soulignant que : « le suicide n'a jamais été déclaré grande cause de santé publique alors que ses effets sont plus dévastateurs que bien d'autres conduites pathologiques mises au premier plan par les pouvoirs publics et les médias ». En 1996, la première Conférence Nationale de Santé identifie la prévention du suicide comme une des 10 priorités nationales de Santé publique dans le contexte épidémiologique suivant : 10 000 décès par an et 160 000 à 200 000 tentatives de suicide par an. La France est parmi les pays les plus touchés et le suicide est la première cause de mortalité chez les 25–34 ans.

Selon une dépêche de l'agence de presse AFP datant de septembre 2003, le suicide prendrait des proportions inquiétantes en Algérie, touchant essentiellement des jeunes de 15 à 30 ans. Cette dépêche fait référence à une série d'articles de la presse algérienne rapportant quotidiennement plusieurs cas de suicide. « En l'absence de statistiques officielles et d'études scientifiques, ce phénomène apparaît comme nouveau, notamment par son ampleur. Ceux qui s'y intéressent, en particulier des sociologues et des étudiants, en sont réduits aux hypothèses. Pour les uns, les Algériens se suicidaient moins ou pas du tout avant les années 90. L'apparition de la violence islamiste, avec son cortège d'horreurs, de tueries et de massacres collectifs, a banalisé la mort et la souffrance. »

Le 5 février 2004, Journée Nationale pour la Prévention du Suicide en France, l'Association Algérienne des Psychiatres d'Exercice Privé a organisé à Alger le premier colloque national autour de ce thème avec la participation de la Société Franco-algérienne de Psychiatrie et l'équipe du Professeur D. Castelnau (Montpellier). Les conclusions de ce colloque ont mis en évidence l'intérêt de mettre en place un véritable observatoire du suicide en Algérie. Les données épidémiologiques disponibles sont encore insuffisantes et le phénomène est toujours d'actualité. Les chiffres avancés ici et là sont contradictoires, obtenus par des moyens très différents et par conséquent peu utilisables dans le cadre des comparaisons.

Les organisateurs du troisième congrès franco-algérien de psychiatrie souhaitent maintenir et continuer la réflexion sur le problème du suicide dans ces deux pays en tenant compte à la fois de sa complexité, des différents contextes socioculturels et géographiques et de la nécessité d'appréhender le phénomène dans ses nombreuses dimensions. Sociologues, cliniciens, épidémiologistes, chercheurs, neurobiologistes, généticiens, etc., seront conviés à faire état de leurs travaux les plus récents.

Par le thème débattu et la qualité des conférenciers attendus, cette rencontre dépasse le niveau bilatéral franco-algérien et s'inscrit dans le cadre beaucoup plus large de la psychiatrie francophone

Pr Didier Castelnau

Président du Congrès

Pr Philippe Courtet : Responsable du Comité Scientifique

Dr Mohammed Taleb : Président de la SFAP

Comité scientifique

Président : Pr D. Castelnau (Montpellier)

Secrétariat et coordination : Pr Ph. Courtet (Montpellier)

Membres : Pr J-M. Azorin (Marseille), Pr A. Bakiri (Blida), Pr F-J. Baylé (Paris), Pr A. Belaïd (Alger), Pr F. Bellivier (Créteil), Dr M. Boudarene (Tizi-Ouzou), Pr J-P. Boulenger (Montpellier), Dr J-J. Chavagnat (Poitiers), Dr J-F. Chiariny (Montpellier), Dr S. Guillaume, Pr Ph. Gorwood (Colombes), Dr N. Hamdani (Colombes), Dr M. Hamouda (Oran), Pr F. Kacha, (Alger), Dr F. Kochman (Lille), Pr P-M. Llorca (Clermont-Ferrand), Mme B. Mimouni (Oran), Pr B. Semaoune (Alger), Pr M. Tedjiza (Alger), Pr J-L. Terra (Lyon), Dr S. Torres (Nimes), Pr M.Touari (Constantine), Pr G. Vaiva (Lille), Dr A. Ziri (Tizi-Ouzou).

Comité d'organisation

Responsable : Dr F. Torres (Nîmes)

Membres : Pr A. Belaïd (Alger), Dr F. Bouchene (Alger), Dr D. Capdevielle (Montpellier), Mme P. Carette (Montpellier), Dr C. Castelnau (Montpellier), Dr G. Collin (Montpellier), Pr Ph. Courtet (Montpellier), Dr P. Decourt (Montpellier), Dr N Duchesne (Montpellier), Dr R. Giachetti (Toulouse), Dr B. Herbane (Alger), Dr R. Houssine (Paris), Dr F. Jollant (Montpellier), Dr F. Lorin (Montpellier), Dr B. Pointud Bresson (Montpellier), Dr B. Rimlinger (Montpellier), Pr B. Semaoune (Alger), Dr Ph Trichard (Montpellier)

Partenaires : Faculté de Médecine de Montpellie et son Département de FMC - CHU de Montpellier - La Fédération Régionale des Psychiatres des Cliniques privées du Languedoc-Roussillon - La Société Algérienne de Psychiatrie - L'Association Algérienne des Psychiatres d'Exercice Privé - L'association Française de Psychiatrie Biologique - Le Laboratoire INSERM E361 (Pathologies du système nerveux : recherche épidémiologique et clinique) dans lequel collaborent le Dr K. Ritchie, le Pr J-Ph. Boulenger, le Pr J.Touchon (Doyen de la Faculté de Médecine de Montpellier) - Unité INSERM U675 (Analyse phénotypique, développementale et génétique des comportements addictifs) dirigée par Le Pr Ph. Gorwood - Le Groupement d'Etude et de Prévention du Suicide - L'UNPS - Le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle - L'Association Algérienne des Psychiatres d'Exercice Privé - Le Forum Franco-Algérien pour la Recherche présidé par le Pr C. Beldjord (Institut Cochin, Paris)

Soutiens officiels :

Mairie de Montpellier - Conseil Général de l'Hérault - La Région Languedoc-Roussillon - Montpellier Agglomération