Suicide : 13% des cas en Algérie touchent les moins de 18 ans
Selon une enquête réalisée récemment par la gendarmerie nationale, 3709 cas de suicide et 1423 tentatives ont été enregistrés en Algérie de 1993 au 31 août de l'année en cours. Par sexe, l'on notera une prédominance chez les femmes avec plus de 75% alors que par wilayas, ce sont Béjaia, Tizi-Ouzou, Bouira, Tlemcen, Oran, Skikda et Mila qui ont été les plus touchées par le phénomène du suicide qui n'épargne désormais aucune couche de la société même si la catégorie des sans profession est la plus vulnérable. A ce propos, les chiffres de la GN indiquent que les chômeurs ont constitué 63% des victimes du suicide dans notre pays, les employés 12%, les fonctionnaires 11% tandis que le reste est partagé entre les personnes exerçant une activité libérale (8%) et les étudiants (6%). Par tranches d'âges, c'est sans surprise aucune que les jeunes de 18 à 40 ans représentent, avec 63%, la plus grande partie des suicidés, suivis de loin par les personnes âgées de plus de 40 ans qui ne sont pas les moindres avec un taux de 24%. D'ailleurs, 66 cas ont été relevés chez cette catégorie en 2004 et 34 cas au cours des huit premiers mois de l'année 2005. Les -18 ans ont constitué en revanche 13% des cas de suicide enregistrés en Algérie, avec 24 cas en 2004 et 10 cas entre le 1er janvier et le 31 août 2005.
Sur un autre registre, l'enquête de la gendarmerie nationale fait ressortir que 70% des suicides qui ont eu lieu ces douze dernières années ont été exécutés par pendaison et le reste, soit 30%, est partagé entre empoisonnement, armes à feu et armes blanches, objets tranchants... Pour les causes, notons que les problèmes familiaux et sociaux (crise du logements, chômage, échec scolaire...) représentent 16% des causes du suicide dans notre pays, les dépressions nerveuses 13% alors que pour les troubles mentaux, 17% des suicidés en font partie.
El Moudjahid
14 décembre 2005