Congrès Français de Psychiatrie 2016
http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/congres-montpellier-2016/
Montpellier accueille en 2016, la 8ème édition du Congrès Français de Psychiatrie sous le thème de l'innovation. Ce congrès est né en 2009 de la volonté de fédérer toutes les composantes de la psychiatrie française dans tous ses champs d'exercice. Ce projet a priori utopique s'est réalisé : le nombre de participants ne cesse de croître d'année en année (4000 à Lille en 2015), fidélisés par la qualité et la pluralité des interventions, la richesse et la liberté des échanges. "Le progrès n'est que l'accomplissement des utopies " écrivait Oscar Wilde : la psychiatrie française riche de sa diversité en sort unifiée.
Des partenariats se développent en accord avec le projet européen Roamer : Belgique, Suisse, Espagne cette année.
Il y a effectivement urgence à rénover et INNOVER à travers nos politiques de santé car la santé mentale représente un poids social et économique majeur. En France, les maladies mentales sont la première cause d'invalidité, la deuxième cause d'arrêt de travail et diminuent l'espérance de vie de 9 ans en moyenne. Pourquoi ce bilan alarmant ? Ces maladies sont fréquentes et affectent 20 % de la population chaque année selon l'OMS. Elles débutent préférentiellement chez l'adulte jeune et souffrent d'un retard de dépistage altérant le pronostic évolutif. Elles sont stigmatisées et négligées et souvent associées à des stéréotypes de dangerosité et d'imprévisibilité. La recherche en santé mentale est sous dotée malgré un doublement en 4 ans du budget alloué en France (1,30 euros par habitant en France versus 1,90 en Finlande). L'organisation territoriale des soins (formation des intervenants médicaux et sociaux, prévention, accès à des soins de qualité et sécurisés) reste hétérogène.
Répondant à ces enjeux médicaux et socio-économiques, notre congrès accueillera à nouveau les professionnels et représentants d'usagers de la santé mentale, particules élémentaires investies dans la recherche, l'évolution de la clinique à tous les âges de la vie, l'étude des addictions, le développement des thérapeutiques à l'heure de la santé connectée et de la révolution numérique et technologique.
En souhaitant que leurs interactions donnent l'énergie à la matière scientifique pour relever le défi de l'Innovation, l'anagramme « d’idées de progrès » étant « degré d'espoir ».
Bien cordialement vôtres,
Brigitte RIMLINGER, Présidente